Urbanisme temporaire – Atelier NOVAXIA – Salon de l’AMIF – PARIS

17 avril 2019

La requalification des immeubles nécessite des délais plus ou moins longs pouvant aller jusqu’à 36 mois entre l’acquisition de l’actif et le démarrage des travaux, du fait des délais d’études techniques, d’instructions administratives, de mise en œuvre et/ou de financement/commercialisation du projet.

L’urbanisme temporaire ou transitoire a pour objet d’utiliser ces espaces vacants et ce temps pour occuper/créer une rentabilité avec des projets artistiques, culturels ou à vocation sociale. « Transformer la vacance immobilière en création de valeur sociétale », tel est notre projet indique Joachim AZAN, ce 17 avril lors de l’Atelier organisé par NOVAXIA sur le salon de l’AMIF.

Ce nouvel urbanisme temporaire reflète la ville de demain qui capitalise les pleins et les creux et se veut plus inclusive.

À titre d’exemple, deux projets : Rue Lacépède – Paris 5e, projet développé sur 4 000 m2 exploité pendant 27 mois par Plateau Urbain, spécialiste de la colocation d’activités dans les lieux en transition et l’accueil du public, avec deux objectifs : la mixité d’activités et une attractivité des loyers qui selon Simon LAYNEY serait pour certains occupants jusqu’à 66% inférieur au marché. À mi-parcours, la surface occupée a été réduite pour accueillir Le Secret, un théâtre immersif, qui a accueilli plus de 10 000 spectateurs pendant 3 mois. Enfin, ont été également réservées à AURORE, association de réinsertion, 15 places d’hébergement ayant permis à 20 personnes en fin de parcours d’insertion d’accéder à nouveau à un logement pérenne grâce au « tissus urbain inclusif et soutenant » que, selon Stéphane Schmidt, cette expérience offrait. Un ancien bâtiment industriel à Bagnolet – Gallieni, exploité par le collectif d’artistes WONDER développant plusieurs pôles : bois, image, musiques, cuisines. L’objectif du collectif « accompagner le fil de la création de la production à la diffusion » indique Nelson PERNISCO.

Ce nouvel urbanisme temporaire nécessite une adaptation des outils juridiques existants tant administratifs, entre autorisations et déclarations, liés à l’environnement (ICPE, pollution, …), à l’occupation / l’exploitation du bâtiments (ICPE, changement de destination… et ouverture au public – ERP), aux travaux (déclarations, modificatifs ou permis de construire), que contractuels pour gérer le cadre provisoire des occupations/exploitations de cette vie intermédiaire des bâtiments.

Le Cabinet a participé avec intérêt à cet atelier. Il accompagne ce type de réflexion et mise en œuvre.